Les métropôles sont des lieux de concentration des habitants. Cela a au moins deux effets : d'une, la densité est élevée. Paris en est l'exemple parfait : c'est la ville la plus dense d'Europe et l'une des plus denses du monde. Ainsi, la voiture y est une des pires nuisances : profitant seulement à une minorité d'autosolistes, elle pourrit la vie de la majorité par son bruit, sa pollution, sa saleté (elle noircit tous les façades), son danger, son emprise sur les sols, etc.
Dans une moindre mesure, mais de façon toujours évidente, il en est de même dans les villes comme Rennes, Nice, Brest.
La deuxième raison qui fait que la métropole est propice pour se passer de la voiture individuelle, c'est que l'alternative y est possible grace à la rentabilité des transports en commun : plus une zone est dense, plus le métro, le tram, le bus, le covoiturage sont rentables. À l'inverse, dans une zone peu dense, on peut évidemment se passer de voiture, mais cela vient avec des compromis sur les km que chacun peut faire par jour ou sur les montants à investir pour faire fonctionner un service public de transport.
Cette mesure radicale peut évidemment être nuancée : on peut ne parler que de zones denses. Par exemple, la métropole de Rennes est connue comme un archipel de villes réunies autour du coeur Rennes-Cesson. Entre Rennes et Noyal-Chatillon, il y a des champs : une zone très peu denses en habitations. La circulation en voiture individuelle pourrait être autorisée entre ces deux villes sur un axe structurant, dans la campagne sur certaines petites routes transverales et pour les riverains (le reste étant réservé aux vélos et piétons). Cette circulation éviterait chaque coeur de ville grace à des parkings relais.
De la même façon, même si Landerneau n'est pas une métropole, son centre-ville est tout à fait apte à se passer de la voiture individuelle, mais pas sa périphérie.